Comment devenir consultant en transformation digitale ?

77% des entreprises soulignent que le digital participe à leur croissance. Cette donnée issue d’une étude du 3e baromètre Croissance et Digital de l’ACSEL montre à quel point le sujet est hautement important pour toutes les organisations. Pour autant, toutes les entreprises n’avancent pas au même rythme. Le manque de temps (à 54 %), le coût de l’investissement (à 49 %), la complexité de mise en œuvre (à 39 %) et le manque de formation (à 36 %) sont cités comme des freins à la mise en place d’une stratégie numérique. 

C’est justement pour accompagner les organisations à accélérer sur la dimension numérique que les consultants en transformation digitale existent. Ils sont présents pour accompagner le changement auprès de leurs clients afin de les aider à se moderniser, à simplifier leurs processus internes, à sécuriser leurs données et à développer leurs ventes et leur activité dans un écosystème qui se digitalise de plus en plus.

La transformation numérique qui touche notre économie depuis une dizaine d’années n’est pas un effet de mode. C’est une transformation de fond qui impose que toutes les entreprises doivent s’adapter très vite. Derrière le terme de transformation digitale, on parle donc de méthodes permettant d’améliorer les processus internes pour davantage de productivité, d’offrir une meilleure expérience client et collaborateur, de gérer les risques et de maîtriser les coûts. Une philosophie qui s’intègre dans de nombreux outils, solutions et processus qui doivent travailler ensemble au  bénéfice des utilisateurs. 

Le rôle d’un consultant digital est de conseiller et d’accompagner des entreprises qui désirent se transformer de l’intérieur afin de s’aligner sur la tendance actuelle du marché. Parce qu’il a un regard extérieur, qu’il connaît les bonnes pratiques et qu’il est en veille permanente, il peut partager son savoir technique et organisationnel pour aider les entreprises à se réinventer.

Le consultant en transformation digitale peut travailler en indépendant, au sein d’un cabinet de conseil, ou parfois, en tant que consultant interne dans un grand groupe. Si ses missions sont axées sur le numérique, il doit intégrer le fait qu’il ne peut y avoir de transformation digitale sans transformation humaine et organisationnelle.

Dans ce métier, il y a autant de projets que d’entreprises et de clients et chaque situation est différente. L’approche du consultant est toujours personnalisée, sur mesure, pour placer le digital au service de la croissance, de l’innovation et de l’efficacité opérationnelle. Pour y parvenir, le consultant commence toujours par réaliser un audit en analysant les outils déjà en place dans l’entreprise pour identifier les points de frictions, les zones d’améliorations et proposer des recommandations adaptées. À cette étape, il passe beaucoup de temps à échanger avec toutes les parties prenantes de l’organisation.

Une fois le diagnostic posé, il élabore un plan d’action et des axes d’amélioration. On entre ici dans la phase opérationnelle où il met en place des solutions proposées pour optimiser la performance de l’entreprise. Cela peut être la mise à jour de processus, d’outils ou de méthodes. Il doit aussi mesurer l’impact des changements et les accompagner progressivement. Selon la culture des entreprises, il s’agit plus d’une évolution que d’une révolution. Enfin, il forme les équipes aux nouveaux outils et méthodes et s’assure de disposer des bons relais sur place pour poursuivre la dynamique de manière vertueuse.

Changer n’est jamais simple et la résistance au changement constitue le principal obstacle à surmonter pour les consultants en transformation digitale. Pour sortir de l’inertie, il est essentiel de briser les silos, de travailler de manière transversale et de faire travailler ensemble des gens qui n’ont pas l’habitude de se parler. Pour cela, les qualités du consultant sont avant tout liées aux soft skills :

• maîtriser l’art de la communication ;
• développer un grand sens relationnel ;
• savoir analyser et synthétiser des situations complexes ;
• disposer de grandes qualités d’écoute ;
• être diplomate, organisé, rigoureux et pédagogue ;
• conduire une équipe, fédérer, organiser, planifier et prioriser.

En parallèle, il est bien sûr important de maîtriser l’écosystème digital selon les missions ou les spécialisations du consultant. On ne confie pas au même consultant la mise à jour d’une stratégie de marketing digital, le pilotage d’un ERP, la digitalisation d’un site de production ou le changement d’un logiciel de ressources humaines par exemple.

L’essentiel est de savoir s’adapter au client, à la mission, comprendre rapidement le contexte et mettre en application les meilleures pratiques du secteur.

En général, les consultants en transformation digitale sont issus des écoles de management et des écoles d’ingénieurs. Une spécialisation en gestion de projets avec un MBA permet d’acquérir les bonnes pratiques du moment et de perfectionner ses acquis. Il est également possible de suivre un cursus diplômant après plusieurs années d’expérience professionnelle dans le cadre d’un changement de carrière, d’une reconversion ou d’une évolution professionnelle. Un cursus spécialisé en mode part-time permet ainsi de continuer à travailler tout en se formant.

La transformation digitale est une course sans fin, car les technologies évoluent sans cesse. Les consommateurs font évoluer leurs habitudes, et des tendances naissent et meurent tous les ans. Pour accompagner toutes les organisations dans ce rythme effréné, les consultants en transformation digitale seront toujours des postes précieux et hautement stratégiques.