IA : tout savoir sur ChatGPT, le robot informatique qui écrit des textes

26 janvier 2023
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Cela fait des années que l’intelligence artificielle a envahi nos ordinateurs, smartphones, logiciels et programmes en tout genre. Elle permet de faire des prédictions basées sur des données passées, de collecter, d’analyser et de catégoriser des informations, de détecter des variables spécifiques, et d’ajuster en temps réel des actions dans la production industrielle, l’agriculture connectée ou la smart city. Ces dernières semaines, un nouveau cap a été franchi avec des intelligences artificielles capables de produire du contenu textuel, de créer des œuvres visuelles et d’avoir une conversation avec des utilisateurs. Un changement de paradigme qui pourrait remettre en cause de nombreuses tâches et missions dans le monde de l’entreprise, en particulier dans le tertiaire, où nous sommes à l’aube d’une révolution digitale majeure.

Qu'est-ce que ChatGPT ?

ChatGPT est un programme conversationnel nourri à l’intelligence artificielle qui permet aux utilisateurs de poser des questions ou de raconter une histoire. En face, un robot répondra avec des réponses et des sujets pertinents et naturels. L’interface est conçue pour simuler une conversation humaine, créant un engagement naturel avec le robot. Les réponses de ChatGPT ressemblent d’ailleurs beaucoup à celles des humains, car elles ont été entraînées sur de grandes quantités de données écrites par des personnes réelles.

OpenAI, une société de recherche basée à San Francisco, a lancé ChatGPT le 30 novembre 2022. Cela fait des années que l’organisation travaille sur ces domaines, puisqu’elle est aussi à l’origine de Whisper, un système de reconnaissance automatique de la parole, et DALLE-2, un générateur d’images et d’art populaire. Avec le lancement de ChatGPT, les générateurs de texte basés sur l’IA, faciles à utiliser, sont désormais accessibles au grand public.

À quoi sert ChatGPT ?

ChatGPT est spécialement conçu pour imiter les conversations réelles, et le robot est capable d’expliquer, de se souvenir de ce qui a été dit plus tôt dans la conversation, de développer des idées lorsqu’on le lui demande, et même de s’excuser lorsqu’il se trompe. Si on se projette dans le futur, il peut être utilisé pour une variété d’applications, comme le service support en ligne, le e-commerce, le recrutement et la formation du personnel, etc. Exemples :

  • Générer des réponses dans un chatbot ou un assistant virtuel, afin de fournir des interactions plus naturelles et plus engageantes avec les utilisateurs.
  • Brainstormer de nouvelles idées de contenu sur des mots-clés ou des sujets.
  • Créer de nouveaux contenus, comme des articles de blog, des réponses à des e-mails ou des recommandations de produits.
  • Traduire des textes d’une langue à une autre.
  • Récapituler de longs documents en fournissant le texte intégral et en demandant à ChatGPT de générer un résumé plus court.

ChatGPT pourrait également représenter un changement majeur dans la recherche en ligne. Éternel second derrière Google, Microsoft, et son moteur de recherche Bing, souhaite utiliser ChatGPT pour fournir une meilleure expérience à ses utilisateurs. Alors que ChatGPT n’est pas conçu pour fouiller le web à la recherche de réponse, contrairement à un moteur de recherche plus classique, en combinant les forces des deux outils, Microsoft proposerait des réponses plus fournies et complètes en proposant des informations en lien avec la question.

Les limites de ChatGPT

Alors qu’il ressemble à une intelligence omnisciente, ChatGPT n’est toutefois pas à l’abri d’erreurs. L’apparente véracité des propos que tient le programme risque de poser problème. En effet, en raison du ton toujours affirmatif utilisé, même si ses réponses ont des chances d’être erronées, elles ont généralement l’air d’être correctes. Pour les professionnels de l’éducation, l’arrivée de ChatGPT est d’ailleurs un défi immense. Pour certains, il faut faire avec et éduquer les jeunes et moins jeunes à travailler avec l’IA plutôt que contre, en mettant notamment l’accent sur les soft skills, comme l’esprit critique et la résolution de problèmes. Pour d’autres, il faut interdire cet outil qui viendrait déranger l’ordre établi en matière d’enseignement. C’est ainsi que les écoles publiques de la ville de New York interdisent l’accès aux outils d’IA qui pourraient aider les élèves à tricher.

Il faut garder en mémoire qu’une IA ne peut fournir des réponses que sur la base des données sur lesquelles elle a été entraînée. On se souvient ainsi du projet de Microsoft qui avait lancé une IA sur Twitter. Moins de 24 heures avaient suffi pour la rendre raciste et misogyne, poussant l’entreprise à la désactiver en raison de l’influence néfaste de sa base d’apprentissage – en l’occurrence, les utilisateurs de Twitter. Connaître les biais d’une IA pour l’utiliser dans un cadre précis est donc essentiel pour éviter d’avoir des attentes trop élevées pour des tâches irréalisables.

L’intelligence artificielle est utilisée depuis des années, mais elle connaît actuellement une phase d’intérêt accru, sous l’impulsion de ses développements récents. Il ne fait nul doute que les professionnels de l’IA seront particulièrement sollicités dans les mois et années à venir ! Raison de plus pour se former dès maintenant sur le sujet !