Metaverse et NFT : les nouvelles tendances du digital

21 mars 2022
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Chaque année, des tendances naissent et meurent dans le monde digital. Or, certaines tendent à rester plus longtemps que les autres. Elles s’inscrivent dans un mouvement de fond qui pourrait potentiellement disrupter une partie de l’économie, ou réinventer la manière de travailler. Ce fut notamment le cas de sujets comme les réseaux sociaux, l’automatisation, l’intelligence artificielle ou la publicité programmatique. En 2022, deux sujets font l’actualité : le metaverse et les NFT. Il est difficile de prédire s’il s’agit d’une simple bulle ou non, mais il est indispensable d’en parler, car ils pourraient transformer le monde du numérique.

Le metaverse : le web 3 à la sauce Facebook ?

On parle beaucoup de « metaverse » (ou « métavers » en français) depuis que Mark Zuckerberg, le patron et fondateur de Facebook s’est exprimé sur le sujet en 2021. Pour lui, il s’agit tout simplement du successeur de l’internet actuel. En clair, un ensemble de mondes virtuels 3D immersifs, notamment issus des jeux vidéo, sur lesquels s’interconnecteraient réseaux sociaux, espaces collaboratifs, marketplaces, e-commerce, mais aussi collaboration à distance, visioconférence et loisirs. En renommant son entreprise « Meta », le patron de Facebook parie sur un futur connecté et immersif qui sera construit brique par brique, à la fois par les utilisateurs, mais aussi par les plateformes existantes et à venir, ainsi que par les grandes marques traditionnelles qui devraient suivre le mouvement.

L’origine du metaverse est ancienne, mais la vraie nouveauté est que l’on dispose aujourd’hui des technologies et de la maturité des usages pour passer ce cap. Dès 2003, le monde virtuel Second Life faisait office de metaverse. Un univers virtuel en 3D qu’un avatar pouvait parcourir à sa guise et dépenser son argent virtuel (mais avec des fonds bien réels) dans des événements ou éléments de personnalisation du décor ou du personnage. C’est pourtant 20 ans plus tôt qu’il faut remonter pour entrapercevoir les origines du concept avec le livre « Snow Crash  » de Neil Stephenson sorti en 1992. Un monde parallèle accessible par un casque où pouvons nous mouvoir et interagir avec des objets et l’environnement alentour.

Le metaverse s’appuie sur deux technologies en plein essor, la réalité augmentée (AR) et la réalité virtuelle (VR), ainsi que sur le concept du web 3. Il s’agirait de la troisième itération du web qui reposerait sur une version décentralisée basée sur la blockchain, la technologie qui est justement derrière de nombreuses cryptomonnaies. Ce qui est bâti sur le web 3 n’appartiendrait à personne, car les plateformes et les applications ne seront pas détenues par un acteur central, mais par les usagers. L’idéologie qui sous-tend ce changement de paradigme est de s’attaquer au web actuel, qui est caractérisé par une concentration économique dans les mains d’une poignée de géants du net (les fameux GAFAM), qu’il est difficile de réguler. 

Concrètement, cela signifie que les métiers de demain dans le marketing, la vente en ligne et la production de contenus pourraient passer par le metaverse. Les étudiants d’aujourd’hui pourraient ainsi être les Metaverse Research Scientist, Metaverse Planner, Metaverse Safety Manager, Metaverse Storyteller, formateur en ligne, architecte de maison virtuelle, ou créateur de mode pour les avatars de demain.

Les NFT : posséder un fichier virtuel (ou presque)

NFT signifie en anglais « non-fungible token  » (ou « jeton non fongible » en français). Un objet non fongible est un objet unique qui n’est pas interchangeable. Sans rentrer dans les détails techniques, la tendance du NFT vise à créer des certificats d’authenticité numérique qui attestent qu’une personne possède bien un fichier en particulier. Il est stocké sur une blockchain et donne à son acheteur certains droits comme celui de publier l’œuvre en ligne. Tout ce qui est numérique peut être acheté avec un NFT. C’est notamment le cas d’une photo, d’une peinture digitale, d’une vidéo, d’un mème, d’un élément de jeu vidéo (avatars, skins), d’un film, d’un objet virtuel utilisé dans un monde virtuel, d’une musique ou d’un fichier audio, etc.

Alors que n’importe qui peut dupliquer, copier-coller ou télécharger la plupart des fichiers en ligne, l’acheteur du NFT est le seul qui en possède les droits de propriété. En fait, les NFT sont conçus pour acheter quelque chose qui ne peut être copié : la propriété de l’œuvre. Pour parler en termes de collection d’art physique : tout le monde peut acheter une reprographie d’un tableau de Monet, mais une seule personne peut posséder l’original. Les NFT visent donc à révolutionner la manière d’acheter et de vendre en ligne, des objets virtuels. Cette révolution s’inscrit dans un monde qui se digitalise de plus en plus. Cependant, alors que les NFT utilisent la même technologie blockchain que certaines cryptomonnaies énergivores, ils finissent aussi par consommer beaucoup d’électricité et disposent d’empreintes carbone conséquentes. Un sujet sur lequel pourront travailler les futurs diplômés des grandes écoles, qui pourraient aussi devenir créateurs ou marketeurs de NFT, NFT Campaign Managers, formateur, consultant spécialisé, etc.

Pour travailler dans le monde du marketing, de la data et du digital, il est très important de se tenir informé des dernières nouveautés et des tendances. En effet, dans un écosystème qui évolue vite, il faut aussi savoir rebondir, pivoter, entreprendre et imaginer le monde de demain en corrigeant les défaillances de celui d’aujourd’hui. Autant de sujets abordés par les étudiants au sein des écoles de commerce !