5 questions avec Thierry Vincent, directeur du MBA Management de la Transition Énergétique

4 juillet 2025
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À l’heure où la transition énergétique s’impose comme un enjeu majeur pour notre société, le MBA Management de la Transition Énergétique s’inscrit au cœur de cette dynamique de transformation. Porté par une ambition claire — former des professionnels capables de piloter le changement — ce programme attire des profils variés, animés par la volonté de contribuer à un avenir plus durable. Thierry Vincent, directeur du MBA, revient dans cet entretien sur les spécificités de la formation, les débouchés offerts, et les méthodes pédagogiques innovantes qui permettent à chaque participant de monter en compétences, quel que soit son parcours initial.

En quoi ce MBA répond-il aux enjeux actuels de la transition énergétique en France et en Europe ?

La transition énergétique est un enjeu stratégique, combinant lutte contre le changement climatique, indépendance énergétique et compétitivité économique. L’enjeu pour la France est la réduction de sa dépendance au pétrole et gaz (qui représente encore 57% de notre mix énergétique) par la décarbonation des transports et de l’industrie grâce à l’électrification des usages.

Le développement des énergies renouvelables et du nucléaire (avec le développement des EPR2 et des SMR) est une réponse à cette ambition.

La politique de l’Union européenne ne fait que renforcer cette tendance. On peut citer son programme « Fit for 55 », son soutien aux énergies renouvelables, le durcissement des normes énergétiques et environnementales notamment dans le secteur automobile et industriel.

Quels types de débouchés professionnels attendent les diplômés de ce programme ?

Ce MBA spécialisé a pour vocation de former des profils pluridisciplinaires de managers qui seront capables de piloter des démarches complexes. Pour faciliter l’insertion professionnelle, je valorise de nombreux retours d’expérience de responsables de projets, ce qui permet d’illustrer des pratiques innovantes en termes et de management de l’énergie dans les projets, métiers et stratégies. Les profils très variés des participants et les missions menées rendent les échanges très riches et pertinents.

Quelles sont les particularités pédagogiques du MBA, notamment en termes de partenariats ou d'intervenants ?

Le cursus est construit de façon à aborder les différentes thématiques par des méthodes pédagogiques variées. Les échanges avec le monde professionnel et entre participants sont permanents et permettent d’appréhender les “meilleures pratiques professionnelles” de la transition énergétique. Ces méthodes et interactions prennent différentes formes : exposés, études de cas, exercices d’application, mises en situation, conférences métiers, serious game et gestion de projets de transition énergétique à partir de cas réels.

Comment accompagnez-vous les apprenants venus de secteurs variés dans leur montée en compétences ?

Le MBA permet aux apprenants de prendre le recul nécessaire pour comprendre les enjeux énergétiques d’aujourd’hui et de demain et mettre en place des stratégies efficaces pour y faire face. Mon objectif est de leur offrir les meilleures compétences pour qu’ils soient immédiatement opérationnels dans la future fonction qu’ils occuperont. Je profite de cette interview pour remercier les intervenants professionnels du MBA pour la passion qu’ils mettent dans la transmission de leur expertise.

Quel message souhaitez-vous transmettre aux futurs participants à quelques mois de la rentrée ?

Se former à la transition énergétique c’est participer activement à la transformation du monde. Et pour bien comprendre les défis qui nous attendent, j’encourage nos lecteurs à découvrir les réflexions profondes de Vaclav Smil, considéré comme l’un des meilleurs penseur de l’énergie.