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Le contrôleur de gestion : un véritable pilote de la performance
8 octobre 2018Contrôleur de gestion : optimiser, adapter et faire évoluer le fonctionnement de l'organisation
Dans un environnement économique toujours plus mondialisé, chaque entreprise se doit d’être la plus compétitive pour se développer. Un combat quotidien qui nécessite de définir des stratégies claires et de se donner les moyens d’atteindre les objectifs fixés. C’est pour y parvenir que le poste de contrôleur de gestio s’est rapidement imposé au sein de toutes les organisations. Initialement créé par les entreprises industrielles américaines au début du siècle précédent, le contrôle de gestion a vu son périmètre d’action considérablement évoluer. Le contrôleur devient alors pilote, conseiller et observateur attentif. Il recommande, fait bouger les lignes et participe à la gestion du changement. Il optimise, adapte et fait évoluer le fonctionnement de l’organisation. Son mot d’ordre : la performance.
Contrôleur de gestion : un manager au cœur de tous les rouages
L’ADN du contrôleur de gestion consiste à aller chercher et à faire parler les chiffres. Son sens de l’analyse et l’impact opérationnel des décisions prises font de ses missions un métier très concret. Et c’est un métier qui ne cesse de se développer : production, vente, marketing, RH… le contrôle de gestion apporte une plus-value essentielle sur toutes les fonctions de l’entreprise. Une recherche de la performance dont les rapports et analyses servent d’aide directe à la prise de décisions par les comités d’exploitation et comités de direction.
En ce sens, le pilotage de la performance est une garantie d’amélioration continue. Une manière d’assurer la pérennité de l’entreprise, tout en maintenant ses activités à un niveau d’efficience optimal. Est-ce qu’il est nécessaire d’investir dans un nouvel outil de production ou faut-il optimiser et prolonger la durée de vie des investissements existants ? Quels seront les impacts des nouvelles réglementations fiscales ou sociales sur les performances de l’entreprise ? Comment homogénéiser les systèmes d’information pour un reporting adéquat, en temps et en heure ? Autant de questions stratégiques qui constituent le quotidien du contrôleur de gestion.
La gestion de la performance par les données
Si le contrôleur de gestion intègre la question de la transformation digitale dans son travail, cette dernière impacte également son métier de manière directe. En effet, avec l’avènement du big data, les données qui représentaient la matière première du contrôleur de gestion, et dont l’obtention pouvait nécessiter une tâche importante, sont désormais présentes partout. Entre les KPI du marketing, les données des objets connectés des lignes de production, les données comptables ou celles liées au support ou à l’inventaire, la digitalisation a transformé le métier en profondeur.
Il s’appuie d’ailleurs parfois sur les compétences d’un data analyst, capable de consolider, de contrôler et de mesurer la qualité des données à partir desquelles le contrôleur de gestion peut travailler. Piloter la performance aujourd’hui signifie donc maîtriser la transformation digitale, les flux d’informations et l’utilisation des nouvelles technologies. Un rôle bien éloigné de l’image austère qu’on peut en avoir !
Le pilotage de la performance par les actes
Contrairement à la comptabilité qui enregistre les transactions, le contrôleur de gestion a la capacité de se projeter dans le futur pour anticiper les défis et les incertitudes susceptibles de bousculer le quotidien de l’entreprise. Avec sa connaissance de la structure des coûts, du modèle économique et de l’écosystème dans lequel évolue l’organisation, il peut souligner les manquements ou les points d’amélioration lors de contrôles internes. Cela peut-être l’absence ou le non-respect de procédures, la gestion de l’inventaire et des coûts de stockage qui y sont associés, les indicateurs de compétitivité par service, la gestion de trésorerie, l’impact du turn-over sur le chiffre d’affaires ou celui de la satisfaction client sur le service après-vente.
Piloter la performance nécessite donc de connaître les risques endogènes et exogènes, et tenter de les garder sous contrôle. Un plan d’action qui doit être actualisé régulièrement et qui impose de multiples interactions avec toutes les parties prenantes de l’entreprise, des managers opérationnels aux directeurs de service en passant par la direction générale.
Le contrôleur de gestion est un pilote de performance, mais pas seulement. C’est aussi un acteur du changement qui participe à la plupart des chantiers stratégiques qui impactent le fonctionnement de l’entreprise. Un métier complet entre management des équipes et analyse factuelle pour faire passer les bons messages aux bons interlocuteurs et au bon moment. Et parce que la performance ne s’improvise pas, chaque entreprise doit ainsi pouvoir compter sur son pilote interne pour faire mieux que son concurrent.